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"Il n'est pas honteux de perdre si on a tout tenté pour gagner"

Les valeurs :

        L’art du combat est aussi ancien que l’homme lui-même. Le combat armé ou à mains nues lui permet depuis des temps immémoriaux d’affronter ses adversaires. L’homme a élaboré des principes scientifiques à toutes les époques afin de soumettre ses ennemis par des moyens plus ou moins équitables. C’est cette quête de domination qui a planté des graines des arts de combat. La recherche par les êtres humains d’une meilleure compréhension de la vie a conduit au développement de formes de combat plus sophistiquées. Dans l’ordre des choses, on commence à pratiquer un art guerrier et, au fil de sa progression et de son développement, on transcende ses pulsions violentes en accédant à des qualités supérieures, aussi bien physiques que mentales. « Celui qui soumet ses ennemis est fort ; celui qui se soumet lui-même est puissant », résume le proverbe chinois.

La méthode d’Olivier Sicard vise à l’épanouissement simultané de l’esprit et du corps.

Le professeur

        Les motivations des élèves, qui ont des origines familiales et sociales diverses, se modifient et se multiplient avec l’expérience. Il revient à l’enseignant d’ouvrir l’esprit du pratiquant (s’il ne l’a pas fait lui-même) à de nouvelles approches. L’analyse du comportement de chacun permet la mise en garde et éventuellement l’expulsion du dojang de celui dont le but est la violence délibérée.

        Le professeur n’est pas seulement un guide technique, mais le garant du maintien à long terme de l’intégrité physique (articulaire musculaire, tendineuse et nerveuse) et morale des pratiquants. Il doit être un exemple dans son comportement dans le dojang et dans son attitude avec les autres. Son but n’est pas de forcer l’admiration ou la crainte des élèves, mais d’instaurer une estime réciproque entre tous les participants.

        Le professeur élabore et conduit le programme d’entraînement de la séance, du mois, de la saison, en fonction de la personnalité, de l’âge et des potentialités des élèves ; son enseignement est évolutif et adapté. Grâce à sa maturité, son expérience technique, ses qualités pédagogiques et sa perception aiguisée du niveau véritable atteint par chacun, il peut entraîner chaque élève en permanence au niveau adéquat.

        Par ailleurs, le professeur mène et laisse mûrir une réflexion de fond sur l’art martial et sa pratique. Il analyse les mouvements, les sensations, les interprétations des enchaînements des poomses, afin d’aider les pratiquants grâce à des méthodes éducatives et des explications précises. Il est passionné et se remet en permanence en question pour apporter le meilleur à ses élèves.

Parution presse

n°35 Avril, mai, juin 2002